Ce projet pouvait sembler être une utopie, hors du temps, et sa réalisation une gageure, car l’époque de ces sommes illustrées par Gustave Doré, Sandro Botticelli ou William Blake, est finie, et puis parce qu’il était difficile d’imaginer aller au-delà de l’édition illustrée par Dali, à laquelle on ne reprocherait que l’énorme tirage.
Pourtant, l’évidence d’une solution s’est faite par le découpage de cet ouvrage monumental et la réunion de plusieurs artistes.
Nous avons, en effet, découpé les trois livres de La Divine Comédie selon les nombres symboliques la structurant, qui sont entre autres les 3, 7 et 9. Nous savons effectivement tous que la division générale du poème est ternaire, et que sa clef de lecture repose sur Béatrice, dont le nombre est 9, carré de 3, nombre des hiérarchies angéliques et de la béatitude.
Toute La Divine Comédie est ainsi structurée selon le rapport essentiel du 9 et du 10 – celui de Béatrice avec la perfection déployée de l’Unité Divine, mais aussi par le 7, que toutes les traditions s’accordent à regarder comme un nombre sacré, et, particulièrement présent dans ce poème au travers des 7 péchés capitaux et des 7 planètes connues à cette époque.
Chacun des 3 livres de La Divine Comédie a été divisé en 7 fascicules de cinq chants chacun, en moyenne, compte tenu des préfaces, justification, colophon et annexes. L’illustration de chacun de ces fascicules a été confiée à un artiste qui a réalisé 4 estampes originales, toutes signées et numérotées ; c’est-à-dire que 21 artistes ont participé à cette œuvre collective, qui est riche de 84 estampes multiples originales (gravure, sérigraphie, lithographie…), et, en réalité, 85 estampess (84 + le portrait de Dante en fraontispice). Chaque fascicule est présenté sous jaquette entoilée, et ils sont présentés 7 par 7 dans des étuis entoilés de même manière, et, sur la demande de certains bibliophiles, une présentation sous coffrets est également disponible.
Le format de l’ouvrage a été choisi de telle sorte que chaque chant tienne en un cahier de 8 pages, et que chaque page comporte 7 groupes de 3 vers traduits en prose, selon la traduction de A. Brizeux. Les annotations, revues et corrigées, proviennent des plus anciens et doctes commentateurs de Dante. L’ouvrage est enrichi de trois préfaces du professeur Paul-Georges Sansonetti.
Cette édition est augmentée d’un CD audio – enregistrement des 39 premiers vers du dernier chant du Paradis, mis en musique et chanté par Pascal HENI.
– Jean-Paul Auréglia
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